Pour un quartier de Plan-Dessus vivant et accueillant, OUI aux projets du Conseil communal et de la Municipalité

Un comité vous invite à signer un référendum contre le stationnement payant à Plan-Dessus. Le référendum est un droit démocratique très important et nous le défendons. Encore faut-il que les raisons de s’opposer soient bonnes. Nous avons neuf raisons de NE PAS SIGNER ce formulaire. Les voici:

  1. Les référendaires accusent la municipalité de ne tenir « aucun compte des besoins des citoyens ».
    En réalité,
    la population a besoin d’espaces de vie. Les projets communaux en cours à la place Robin et dans les rues de Fribourg et des Tilleuls sont une partie de la réponse.
    En réalité, la population souffre du bruit et de l’insécurité créée par un trafic automobile excessif. Les personnes qui utilisent une voiture, même celles qui ont payé un macaron, ont des difficultés à la parquer, surtout en fin de journée, car bon nombre de places sont occupées par des pendulaires qui tournent le disque toute la journée. Tout cela est établi et documenté par une étude sérieuse (voir encadré). La pose d’horodateurs veut régler ces deux problèmes : réduire le trafic en réduisant le parking sauvage, libérer des places en incitant les pendulaires à utiliser les parkings hors du centre du quartier (Cour aux marchandises et bientôt rue de Fribourg).
    L’étude, en résumé :472 personnes ont été sondées ; 53 % restent parquées au moins une demi-journée. Parmi celles qui utilisent le disque, 35 % stationnent plus des 2 heures autorisées, près de 23 % d’entre elles la journée complète, et 35 % agissent ainsi tous les jours. On ne trouve plus de places pour déposer les achats ou les livraisons, ce qui entraîne des stationnements non-autorisés sur les trottoirs ou en double file.Conséquences : il est difficile de se garer dans le quartier, bien des personnes du quartier ressentent une forte insatisfaction et un sentiment d’injustice, en particulier celles qui ont acquis un macaron. Elles ressentent aussi fortement l’insécurité due à la forte présence des voitures qui tournent pour chercher des places, au non-respect du 30 km/h et aux voitures stationnées sur les trottoirs, qui limitent la visibilité et rendent difficiles les cheminements piétons. Résultat : les déplacements à pied et à vélo sont défavorisés et découragés, on en arrive même à accompagner des enfants en voiture ou à ne pas les laisser aller seuls à l’école.

    1. Les référendaires nous disent que « le quartier de Plan-Dessus attend depuis plusieurs années la plantation d’arbres et non d’horodateurs ! »

    En réalité, pour pouvoir planter des arbres, il faut libérer de l’espace. C’est pour cela que la municipalité propose des places de parc en périphérie du quartier et veut diminuer le nombre de places occupées toute la journée par des pendulaires dans les rues.
    En réalité, les projets urbanistiques déjà lancés par la municipalité prévoient le doublement du nombre d’arbres, indépendamment de la pose d’horodateurs.

    1. Les référendaires prétendent que « les tarifications successives des quartiers de Plan-Dessous et de la Vieille-Ville ont fortement impacté les facilités de parcage ».

    En réalité, l’expérience prouve exactement le contraire. Dans les deux quartiers cités, les automobilistes qui y habitent se parquesnt plus facilement qu’avant, la tarification à Plan-Dessous a libéré une centaine de places qui se sont reportées sur des parkings souterrains qui étaient sous-utilisés.
    En réalité, en laissant le parking gratuit à Plan-Dessus, on y attirerait encore plus d’automobilistes qui n’ont rien à y faire, au détriment du quartier.

    1. Les référendaires mettent en avant « la dépense de 110’000.– pour l’achat des horodateurs » et « les frais annuels d’exploitation et de maintenance » dans une situation où « les comptes et le budget de la Ville de Vevey sont déficitaires ».

    En réalité, si l’on est inquiet pour les finances de la commune, il faut justement poser des horodateurs ! L’achat et l’installation des horodateurs coûtent 110’000.–; l’exploitation, assurée par la police régionale (ASR), coûtera comme le contrôle actuel, voire moins. Par contre, les horodateurs vont rapporter environ 200’000.– par an à la commune.

    1. Les référendaires justifient leur opposition « par l’absence d’amélioration dans la disponibilité des places de parc ».

    En réalité, des places de parc en périphérie du quartier sont disponibles : le parking de la Cour aux marchandises offre actuellement environ 80 places libres chaque jour au Sud du quartier, et un autre parking offrant 80 places va s’ouvrir à l’automne 2024 en haut de la rue de Fribourg (parking Nestlé)

    1. Les référendaires font mine de s’inquiéter de « la création de 21 socles en béton disséminés dans les rues du quartier » que « la politique de réduction du stationnement menée par l’exécutif communal pourrait rendre inutiles dans un avenir proche ».

    En réalité, la municipalité ne va évidemment pas poser des horodateurs dans les rues qu’elle veut libérer du trafic ou du stationnement !

    1. Les référendaires utilisent une affiche mensongère, affirmant que «le stationnement sera payant les dimanches et jours fériés»

    En réalité, le stationnement à Plan-Dessus restera gratuit ces jours-là, car la situation n’est pas la même qu’au bord du lac.

    1. Les référendaires prétendent que «le tarif proposé de 2.- par heure est disproportionné pour un quartier résidentiel».

    En réalité, les macarons coûtent 480.– / an (40.– / mois), et permettent de se parquer 24/24 et 365/365, soit un coût de 1,32 franc par jour. Seul problème: qu’il y ait assez de places à disposition pour les porteurs de macarons. C’est ce que veut obtenir la commune, d’une part en libérant les places qu’occupent abusivement les personnes qui tournent le disque toute la journée, d’autre part en ouvrant des parkings en périphérie (Cour aux Marchandises et cette automne Rue de Fribourg).

    1. Le Comité référendaire se présente comme « composé de personnalités de la Société civile et des élus des partis ».

    En réalité, sur 6 membres, il y a 5 membres du Conseil communal et un membre du comité du Parti libéral-radical. Etrange « société civile » ! De plus, une seule membre du comité habite Plan-Dessus.
    Il semble évident que ce référendum n’a pas pour objectif la défense citoyenne des intérêts des gens de Plan-Dessus, mais qu’il s’agit d’une opération politicienne.

    La municipalité a pris soin d’analyser les enjeux de stationnement à Plan-Dessus. Elle propose des solutions qui libèrent l’espace public pour le redonner aux piétons et à la végétation. Elle propose des alternatives intelligentes aux automobilistes sous la forme de parkings de quartier. Tout le monde y gagne. Le vote du Conseil communal a suivi la Municipalité.