Un budget 2024 qui protège les services existants, un renforcement du service de cohésion sociale

Ce budget n’est pas celui dont nous rêvons. Le budget de nos rêves permettrait de s’attaquer aux nombreux besoins qu’il faudrait couvrir, en matière d’accueil de la petite enfance, de lutte contre la précarité (un deuxième Hublot, une maison-refuge pour les femmes victimes de violence), en matière d’attention aux jeunes de notre ville, de lutte contre la perturbation climatique par des mesures plus énergiques… Et nous estimons que nos rêves sont prémonitoires…

Mais nous savons que les communes manquent de forces, de revenus et de locaux pour faire tout ce qui serait nécessaire. Ce qui caractérise donc à nos yeux le budget tel que présenté, c’est qu’il est juste, selon les besoins minimaux de la population de Vevey et des services de la Ville. La manifestation la plus évidente de ce fait est d’ailleurs qu’aucune proposition de coupe n’a été faite cet automne au sein de la commission des finances.

L’auto-financement dégagé par cette proposition de budget, sans être mirobolant, est positif de plus d’un million cent mille francs. En regard des vifs débats de l’année passée, cela doit être souligné.

La différence entre le projet municipal originel et celui que vous propose la Commission des finances après quelques amendements, y compris de dernière minute, n’est que d’environ 60’000 francs, soit 0,3 pour mille. Il n’y a pas là de quoi faire tituber les finances communales.

L’essentiel est que l’argent soit dépensé avec justesse et justice, selon les besoins de la population, et sans oublier que nous subissons les coûts de nombreux rattrapages pour des nécessités un peu trop négligées par le passé.

Décroissance alternatives a proposé deux seuls amendements, l’un pour pérenniser des personnes employées à temps très partiel pour Pictobello, restées auxiliaires alors que leur poste existe depuis longtemps et va durer ;  l’autre amendement est pour pallier la sous-dotation chronique du service de la cohésion sociale. 

Le service de la cohésion sociale est présent au plus près de la population et des groupes sociaux qui en ont le plus besoin. C’est aussi un service de la cohésion communale, puisqu’il est constamment en lien avec les activités et réflexions d’autres services, comme un centre de compétences interne, une plaque tournante. Il veille à l’intégration, à la présence de vie commune dans les quartiers, à l’aide au logement et la qualité de l’habitat, à la continuation de l’intégration des personnes âgées et de leur maintien à domicile, à la gestion des aides sociales communales, aux liens avec les associations et défend l’accès aux soins de proximité. Depuis cette législature, ce service prend en charge également l’élaboration d’une politique de l’égalité des genres et du vivre-ensemble sur l’espace public.

Les besoins de la population dans toute sa diversité ne vont pas diminuer et le service est clairement sous-doté c’est pourquoi nous avons proposé que le service soit doté d’un EPT complémentaire, ce qui nous paraissait à vrai dire un petit minimum.

Nos amendements ont été adoptés tant par la commission des finances que par la municipalité, puis par le conseil communal.

Le budget a également été amendé pour que l’administration garde un meilleur contact avec ses retraité•es (+ 2500.-), pour soutenir la SPA (+10’000.-) et pour procéder à une analyse actuelle des prestations à la jeunesse en vue d’identifier s’il y a des manques à combler mieux connaître les problèmes de la jeunesse veveysanne (proposition de la municipalité + 15’000.-).

Ainsi amendé, le budget, d’un peu plus de 170 millions, a été accepté à une large majorité, par la gauche et les centres, contre la droite PLR et UDC.