«Non merci, patron»

La valeur attribuée par le capitalisme à nos activités et nos savoir-faire selon ses propres critères de profit ne doit plus définir la qualité de nos existences. Une minorité possédante accapare l’essentiel de nos moyens de production, met au travail le reste de la population et engrange le fruit de sa production, tout en détruisant la planète. Il est temps de changer de système.

Le changement de société radical auquel nous aspirons passe aussi par des changements fondamentaux dans la conception du travail. Nous voulons construire un nouvel imaginaire collectif qui soutiendra un basculement vers des valeurs plus altruistes et fondamentales. Certains métiers doivent être revalorisés, réinventés, remis au centre de l’activité de nos sociétés – production alimentaire de qualité, production responsable et économies d’énergie, travail social et santé.

En Suisse, le droit du travail est quasi inexistant. Une entreprise peut licencier la personne qu’elle emploie sans motif. Et même si un tribunal reconnaît le licenciement comme abusif, il n’existe pas de droit à la réintégration. Ce sous-développement est aussi le produit de la paix du travail, qui désarme les personnes salariées et les dissuade de se défendre collectivement, notamment par la grève. C’est pourtant de larges mobilisations, de grèves et de manifestations dont nous avons besoin pour conquérir des droits, ensemble. Les mobilisations pour le climat et les mobilisations féministes ont montré la voie à suivre.

Au niveau cantonal, nos priorités sont de lutter contre les bas salaires, contre la précarité, et de renforcer les lois protégeant les personnes travaillant, par exemple, dans le secteur de la vente où les horaires à rallonge rendent très difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale.