Alternatives

	Le PLR en campagne (III) Alignement de noix sur un bâton… «Dernier parti créé à Vevey» comme il le dit, le PLR montre dans sa dernière «Newsletter» plus de créativité juvénile que d'expérience héritée de ses «parents». Il s'agit en effet d'un alignement de propositions à première vue séduisantes, mais qui soit enfoncent des portes ouvertes, soit sont irréalistes. Rapide examen des principaux points de ce tome III. Proposition PLR: UN INCUBATEUR D'ENTREPRISE. Des bureaux, des ateliers, des infrastructures communes et un espace polyvalent ouvert au public. Nous acquerrons les zones clés pour créer un pôle multimodal, faisant se côtoyer l'artisanat, le commerce, les services et le tourisme. L'incubateur d'entreprise, véritable carrefour des connaissances, en sera le fer de lance. Deux problèmes: • Selon le proverbe «qui trop embrasse, mal étreint» un incubateur d'entreprises couvrant tous les domaines cités serait certainement ingérable. A vouloir le «spécialiser en tout» pour plaire à tout le monde, le PLR condamnerait son incubateur à n'être bon à rien. • Orienté sur l'image, créneau choisi de longue date par Vevey, un tel incubateur existe déjà ! Le PLR devrait le savoir, puisque le Conseil communal a voté en décembre 2010, dans le budget 2011, une subvention de 90'700.– au «Pôle technologique Swissmedia» (compte 130.3658.05, avec l'explication suivante dans le budget détaillé «développement d'un pôle technologique et d'un incubateur d'entreprises au Swissmedia, en collaboration avec le Canton»). Et même si les conseillers communaux du PLR ne lisent pas le budget, ils auraient pu parcourir 24 heures, qui titrait le 18 novembre 2009 «L'association SwissMedia a présenté officiellement hier son incubateur pour nouvelles sociétés multimédias. Un projet pilote, financé par la commune et le canton». [1] A choix donc: une conception erronée de ce que sont un pôle technologique et un incubateur d'entreprises; ou le vigoureux enfonçage d'une porte largement ouverte… Proposition PLR: UNE "HES" À VEVEY. Riviera-Chablais, c'est près de 120'000 habitants. Il est légitime d'avoir une HES pour former les prochaines générations. Nous créerons une Haute École Spécialisée (HES) en informatique, en synergie avec la formation universitaire de l'EPFL, ou pour les nouveaux métiers, en collaboration avec le CEPV à Vevey. Tout simple, non ? Sauf que: Les HES dépendent d'une loi fédérale (LHES du 6 octobre 1995), qui fixe les principes de base régissant les Hautes écoles spécialisées, leur statut et leurs missions. Au niveau national, les HES publiques, cantonales ou intercantonales, sont au nombre de huit [2]. Pour la Suisse romande, s'est constituée une HES unique, la HES de Suisse occidentale (HES-SO), de structure pyramidale puisqu'elle regroupe la HE ARC (Berne, Jura, Neuchâtel), les HES-SO Fribourg, Genève, Valais, la Haute école vaudoise, ainsi que des écoles et fondations privées. La HES-SO est régie par un concordat intercantonal signé le 9 janvier 1997 entre les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud. La Haute école vaudoise regroupe à son tour six HES: Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud - HEIG-VD Yverdon; ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne; Haute école cantonale vaudoise de la santé - HECVSanté; Haute Ecole de la Santé La Source - HEdS-La Source; Haute école de travail social et de la santé - EESP - Lausanne; Haute Ecole de Musique de Lausanne - HEMU. Comme on le voit, la structure est complexe, ce qui implique des processus de décisions qui ne le sont pas moins. Et on voit mal une Municipalité, toute PLR qu'elle puisse être, «créer une HES» ! De plus, la localisation des HES, comme l'accession d'écoles existantes au statut de HES ont donné lieu à de vigoureuses batailles. L'Ecole de photographie de Vevey-CEPV, qui n'avait pu obtenir son intégration dans une HES, en sait quelque chose. Les formations en informatique visées par le PLR sont données à la HEIG-VD, la composante la plus importante (2000 élèves [3]) de la Haute école vaudoise, domiciliée à Yverdon. Croire que cette ville accepterait de bon coeur de se faire déshabiller pour habiller Vevey, c'est croire au Père Noël ! Enfin, même si – par exemple dans le cadre d'une augmentation du nombre d'élèves nécessitant de nouveaux locaux – l'argument des «120'000 habitants de Riviera-Chablais» était retenu, et que l'implantation d'un nouveau site de la Haute école vaudoise dans l'est du canton était approuvée, resterait à savoir laquelle des deux agglomérations serait choisie comme siège, et au sein de chaque agglomération, quelle localisation précise… L'idée, si elle était présentée comme un projet à long terme, à négocier avec les nombreux partenaires institutionnels impliqués, pourrait être raisonnable. Mais avec la formulation «nous créerons», elle est pure démagogie et attrape-nigaud. Proposition PLR: SPORT-ÉTUDES ET SPORT POUR TOUS. Allier les études, le sport et l'art. Nous créerons une filière permettant aux jeunes du secondaire inférieur (7, 8 et 9e année scolaire) de s'épanouir dans leur discipline, par exemple la natation, l'aviron ou encore le basketball. A nouveau, cette formule «Nous créerons» qui voudrait faire croire que demain, par la grâce de municipaux PLR, ce serait chose faite. Or: - l'enseignement est de compétence cantonale (élémentaire, mais bon à rappeler); - il n'existe de «filière sport-arts-études» qu'au niveau gymnasial, et il n'est pas prévu d'en créer au secondaire inférieur; - au niveau du secondaire inférieur, il existe des statuts particuliers individuels (horaire allégé, congés occasionnels, rattrapage individualisé…) pour certains élèves ayant fait preuve d'aptitudes particulières en art ou en sport; dans quelques établissements, une classe spéciale composée de pratiquants d'un sport (Lausanne-Villamont: hockey; Lausanne-CF-Ramuz: football); un établissement secondaire à Payerne qui accueille des jeunes footballeurs de toute la Suisse, en famille d'accueil. - pour créer une classe spécialement vouée au sport, il faut un nombre suffisant de candidats; et il semble impossible, en tout cas aux âges du secondaire inférieur, de mélanger plusieurs sports («la natation, l'aviron ou encore le basketball»), notamment à cause de durées et d'horaires d'entraînement différents; pour ne rien dire des arts (d'ailleurs le PLR, après avoir promis «d'allier les études, le sport et l'art» ne trouve comme exemples… que trois sports). - en outre, il faut de toute évidence un club sportif d'un certain niveau, permettant d'assurer l'entraînement et le suivi, ce qui limite le nombre de sports possibles. Il semble déjà difficile de remplir toutes ces conditions pour une seule classe de ce genre à Vevey. Alors une filière… Encore une fois, la proposition n'est ni sérieusement étudiée, ni sérieusement formulée. Elle n'est que poudre aux yeux. Proposition PLR: UNE FISCALITÉ ÉQUILIBRÉE. Nous adopterons une fiscalité qui préserve le niveau et la qualité de vie des familles. Elle permettra aussi aux entreprises de prospérer et de se développer. Nous voulons une imposition raisonnable et la maîtrise de la dette et des coûts. Ce n'est rien de le dire, c'est de le répéter qui fatigue… L'équilibre de la fiscalité dépend du niveau cantonal. La seule compétence communale, c'est de prélever, en plus de l'impôt cantonal, une part un peu plus grande ou un peu plus petite de cet impôt pour ses besoins propres. Mais l'équilibre de l'imposition, la courbe entre revenu et impôt, n'en sera pas modifié. Quant à «préserver le niveau et la qualité de vie des familles», c'est une phrase joyeusement démagogique: comme s'il existait une catégorie d'imposition appelée «familles» ! La diversité des revenus des familles est la même que celle de tous les contribuables; et il s'agit de savoir si l'on veut «préserver le niveau de vie des familles» qui se doivent se contenter de 50'000.– annuels de revenus, ou de celles qui atteignent les 200'000.– Enfin, le PLR propose tout à la fois «une imposition raisonnable» ou dit autrement plus loin «une réduction modérée du taux d'imposition»; «la maîtrise de la dette»; «l'acquisition des zones clés pour créer un pôle multimodal» (incubateur); «le renforcement des effectifs de la police»; et des travaux pharaoniques pour enterrer les voitures. Le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière… et pt'être ben un petit sou encore pour la récup du papier d'alu ? Ce qu'on pourrait comprendre, voire saluer, de la part d'une liste citoyenne, soumettant au débat public ses idées et envies sans trop savoir ce qui est réalisable et par qui, n'est pas acceptable de la part d'un parti qui vise la Municipalité. Soit le PLR sait que ses propositions ne sont pas réalisables, s'en fiche, et les met en avant dans la seule intention d'appâter le gogo-électeur. Soit il ne s'en rend pas compte. Des deux, quelle est la meilleure raison de ne pas voter pour lui ? 1. Voir aussi: Rapport d'activité 2009 du Service de l'économie, du logement et du tourisme, 5. valorisation des potentiels territoriaux du canton et des régions: «Un effort particulier a été mis en place ces dernières années afin de soutenir l'émergence de parcs technologiques et de pépinières d'entreprises. Dans sa version la plus aboutie, cette démarche a été complétée par une offre d'incubation. Les exemples suivants attestent de la diversité et de l'étendue des projets existants dans de nombreuses régions du canton. SwissMedia Centers - Technopôles des médias électroniques Deux pépinières - l'une située à Lausanne et l'autre à Vevey - accueillent des entreprises actives dans les domaines des technologies de l'information, de la communication et du multimédia. L'offre ne se restreint pas à la mise à disposition d'infrastructures puisque les Swiss- media Centers offrent des formations dans le secteur des nouvelles technologies, conseillent et proposent des services opérationnels. Ces entreprises peuvent également bénéficier des synergies établies avec des partenaires tels que des institutions publiques, des établissements de formation ou des sociétés actives dans le même secteur. L'association s'occupe finalement de la promotion commerciale aux échelons nationaux et internationaux, en participant à des programmes européens ou à des expositions et conventions d'affaires. Pour la période 2009-2011, les SwissMedia Centers ont bénéficié d'une subvention cantonale de CHF 282'300.- pour les frais de fonctionnement et d'équipement relatifs au développement de l'incubateur de Vevey ainsi que CHF 149'000.- pour des prestations concernant le développement et la promotion des technopôles de Vevey et de Lausanne.» 2. Suisse occidentale (fr): Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO); Berne (de)/(fr): Berner Fachhochschule (BFH); Nord-Ouest de la Suisse (de): Fachhochschule Nordwestschweiz (FHSO); Zurich (de): Zürcher Fachhochschule (ZFH); Suisse Centrale (de): Fachhochschule Zentralschweiz (FHZ); Est de la Suisse (de): Fachhochschule Ostschweiz (FHO); Suisse italienne (it): Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana (SUPSI) 3. La HEIG-VD compte 9 filières de formation: Economie d'entreprise; Microtechniques; Systèmes industriels (Conception, Génie thermique, Ingénierie); Génie électrique (Electronique embarquée et Mécatronique, Systèmes énergétiques); Informatique (Logiciel, Systèmes de gestion, Systèmes embarqués communicants); Télécommunications (Réseaux et services); Géomatique (Ecotechnologie, Construction et infrastructures, Géomatique); Ingénierie des médias (Gestion des médias imprimés et interactifs, Gestion des technologies de l'information); Ingénierie de gestion. (27 janvier 2011)
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Le PLR en campagne (III)

Alignement de noix sur un bâton…

«Dernier parti créé à Vevey» comme il le dit, le PLR montre dans sa dernière «Newsletter» plus de créativité juvénile que d'expérience héritée de ses «parents». Il s'agit en effet d'un alignement de propositions à première vue séduisantes, mais qui soit enfoncent des portes ouvertes, soit sont irréalistes. Rapide examen des principaux points de ce tome III.

Proposition PLR:
UN INCUBATEUR D'ENTREPRISE. Des bureaux, des ateliers, des infrastructures communes et un espace polyvalent ouvert au public. Nous acquerrons les zones clés pour créer un pôle multimodal, faisant se côtoyer l'artisanat, le commerce, les services et le tourisme. L'incubateur d'entreprise, véritable carrefour des connaissances, en sera le fer de lance.

Deux problèmes:

• Selon le proverbe «qui trop embrasse, mal étreint» un incubateur d'entreprises couvrant tous les domaines cités serait certainement ingérable. A vouloir le «spécialiser en tout» pour plaire à tout le monde, le PLR condamnerait son incubateur à n'être bon à rien.

• Orienté sur l'image, créneau choisi de longue date par Vevey, un tel incubateur existe déjà ! Le PLR devrait le savoir, puisque le Conseil communal a voté en décembre 2010, dans le budget 2011, une subvention de 90'700.– au «Pôle technologique Swissmedia» (compte 130.3658.05, avec l'explication suivante dans le budget détaillé «développement d'un pôle technologique et d'un incubateur d'entreprises au Swissmedia, en collaboration avec le Canton»). Et même si les conseillers communaux du PLR ne lisent pas le budget, ils auraient pu parcourir 24 heures, qui titrait le 18 novembre 2009 «L'association SwissMedia a présenté officiellement hier son incubateur pour nouvelles sociétés multimédias. Un projet pilote, financé par la commune et le canton». [1]

A choix donc: une conception erronée de ce que sont un pôle technologique et un incubateur d'entreprises; ou le vigoureux enfonçage d'une porte largement ouverte…

Proposition PLR:
UNE "HES" À VEVEY. Riviera-Chablais, c'est près de 120'000 habitants. Il est légitime d'avoir une HES pour former les prochaines générations. Nous créerons une Haute École Spécialisée (HES) en informatique, en synergie avec la formation universitaire de l'EPFL, ou pour les nouveaux métiers, en collaboration avec le CEPV à Vevey.

Tout simple, non ?
Sauf que:

Les HES dépendent d'une loi fédérale (LHES du 6 octobre 1995), qui fixe les principes de base régissant les Hautes écoles spécialisées, leur statut et leurs missions. Au niveau national, les HES publiques, cantonales ou intercantonales, sont au nombre de huit [2].

Pour la Suisse romande, s'est constituée une HES unique, la HES de Suisse occidentale (HES-SO), de structure pyramidale puisqu'elle regroupe la HE ARC (Berne, Jura, Neuchâtel), les HES-SO Fribourg, Genève, Valais, la Haute école vaudoise, ainsi que des écoles et fondations privées. La HES-SO est régie par un concordat intercantonal signé le 9 janvier 1997 entre les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud.

La Haute école vaudoise regroupe à son tour six HES: Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud - HEIG-VD Yverdon; ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne; Haute école cantonale vaudoise de la santé - HECVSanté; Haute Ecole de la Santé La Source - HEdS-La Source; Haute école de travail social et de la santé - EESP - Lausanne; Haute Ecole de Musique de Lausanne - HEMU.

Comme on le voit, la structure est complexe, ce qui implique des processus de décisions qui ne le sont pas moins. Et on voit mal une Municipalité, toute PLR qu'elle puisse être, «créer une HES» !

De plus, la localisation des HES, comme l'accession d'écoles existantes au statut de HES ont donné lieu à de vigoureuses batailles. L'Ecole de photographie de Vevey-CEPV, qui n'avait pu obtenir son intégration dans une HES, en sait quelque chose. Les formations en informatique visées par le PLR sont données à la HEIG-VD, la composante la plus importante (2000 élèves [3]) de la Haute école vaudoise, domiciliée à Yverdon. Croire que cette ville accepterait de bon coeur de se faire déshabiller pour habiller Vevey, c'est croire au Père Noël !

Enfin, même si – par exemple dans le cadre d'une augmentation du nombre d'élèves nécessitant de nouveaux locaux – l'argument des «120'000 habitants de Riviera-Chablais» était retenu, et que l'implantation d'un nouveau site de la Haute école vaudoise dans l'est du canton était approuvée, resterait à savoir laquelle des deux agglomérations serait choisie comme siège, et au sein de chaque agglomération, quelle localisation précise…

L'idée, si elle était présentée comme un projet à long terme, à négocier avec les nombreux partenaires institutionnels impliqués, pourrait être raisonnable. Mais avec la formulation «nous créerons», elle est pure démagogie et attrape-nigaud.

Proposition PLR:
SPORT-ÉTUDES ET SPORT POUR TOUS. Allier les études, le sport et l'art. Nous créerons une filière permettant aux jeunes du secondaire inférieur (7, 8 et 9e année scolaire) de s'épanouir dans leur discipline, par exemple la natation, l'aviron ou encore le basketball.

A nouveau, cette formule «Nous créerons» qui voudrait faire croire que demain, par la grâce de municipaux PLR, ce serait chose faite.

Or:
- l'enseignement est de compétence cantonale (élémentaire, mais bon à rappeler);
- il n'existe de «filière sport-arts-études» qu'au niveau gymnasial, et il n'est pas prévu d'en créer au secondaire inférieur;
- au niveau du secondaire inférieur, il existe des statuts particuliers individuels (horaire allégé, congés occasionnels, rattrapage individualisé…) pour certains élèves ayant fait preuve d'aptitudes particulières en art ou en sport; dans quelques établissements, une classe spéciale composée de pratiquants d'un sport (Lausanne-Villamont: hockey; Lausanne-CF-Ramuz: football); un établissement secondaire à Payerne qui accueille des jeunes footballeurs de toute la Suisse, en famille d'accueil.
- pour créer une classe spécialement vouée au sport, il faut un nombre suffisant de candidats; et il semble impossible, en tout cas aux âges du secondaire inférieur, de mélanger plusieurs sports («la natation, l'aviron ou encore le basketball»), notamment à cause de durées et d'horaires d'entraînement différents; pour ne rien dire des arts (d'ailleurs le PLR, après avoir promis «d'allier les études, le sport et l'art» ne trouve comme exemples… que trois sports).
- en outre, il faut de toute évidence un club sportif d'un certain niveau, permettant d'assurer l'entraînement et le suivi, ce qui limite le nombre de sports possibles.

Il semble déjà difficile de remplir toutes ces conditions pour une seule classe de ce genre à Vevey. Alors une filière… Encore une fois, la proposition n'est ni sérieusement étudiée, ni sérieusement formulée. Elle n'est que poudre aux yeux.

Proposition PLR:
UNE FISCALITÉ ÉQUILIBRÉE. Nous adopterons une fiscalité qui préserve le niveau et la qualité de vie des familles. Elle permettra aussi aux entreprises de prospérer et de se développer. Nous voulons une imposition raisonnable et la maîtrise de la dette et des coûts.

Ce n'est rien de le dire, c'est de le répéter qui fatigue… L'équilibre de la fiscalité dépend du niveau cantonal. La seule compétence communale, c'est de prélever, en plus de l'impôt cantonal, une part un peu plus grande ou un peu plus petite de cet impôt pour ses besoins propres. Mais l'équilibre de l'imposition, la courbe entre revenu et impôt, n'en sera pas modifié.

Quant à «préserver le niveau et la qualité de vie des familles», c'est une phrase joyeusement démagogique: comme s'il existait une catégorie d'imposition appelée «familles» ! La diversité des revenus des familles est la même que celle de tous les contribuables; et il s'agit de savoir si l'on veut «préserver le niveau de vie des familles» qui se doivent se contenter de 50'000.– annuels de revenus, ou de celles qui atteignent les 200'000.–

Enfin, le PLR propose tout à la fois «une imposition raisonnable» ou dit autrement plus loin «une réduction modérée du taux d'imposition»; «la maîtrise de la dette»; «l'acquisition des zones clés pour créer un pôle multimodal» (incubateur); «le renforcement des effectifs de la police»; et des travaux pharaoniques pour enterrer les voitures.

Le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière… et pt'être ben un petit sou encore pour la récup du papier d'alu ?

Ce qu'on pourrait comprendre, voire saluer, de la part d'une liste citoyenne, soumettant au débat public ses idées et envies sans trop savoir ce qui est réalisable et par qui, n'est pas acceptable de la part d'un parti qui vise la Municipalité. Soit le PLR sait que ses propositions ne sont pas réalisables, s'en fiche, et les met en avant dans la seule intention d'appâter le gogo-électeur. Soit il ne s'en rend pas compte.
Des deux, quelle est la meilleure raison de ne pas voter pour lui ?

1. Voir aussi: Rapport d'activité 2009 du Service de l'économie, du logement et du tourisme, 5. valorisation des potentiels territoriaux du canton et des régions: «Un effort particulier a été mis en place ces dernières années afin de soutenir l'émergence de parcs technologiques et de pépinières d'entreprises. Dans sa version la plus aboutie, cette démarche a été complétée par une offre d'incubation. Les exemples suivants attestent de la diversité et de l'étendue des projets existants dans de nombreuses régions du canton.
SwissMedia Centers - Technopôles des médias électroniques
Deux pépinières - l'une située à Lausanne et l'autre à Vevey - accueillent des entreprises actives dans les domaines des technologies de l'information, de la communication et du multimédia. L'offre ne se restreint pas à la mise à disposition d'infrastructures puisque les Swiss- media Centers offrent des formations dans le secteur des nouvelles technologies, conseillent et proposent des services opérationnels. Ces entreprises peuvent également bénéficier des synergies établies avec des partenaires tels que des institutions publiques, des établissements de formation ou des sociétés actives dans le même secteur. L'association s'occupe finalement de la promotion commerciale aux échelons nationaux et internationaux, en participant à des programmes européens ou à des expositions et conventions d'affaires. Pour la période 2009-2011, les SwissMedia Centers ont bénéficié d'une subvention cantonale de CHF 282'300.- pour les frais de fonctionnement et d'équipement relatifs au développement de l'incubateur de Vevey ainsi que CHF 149'000.- pour des prestations concernant le développement et la promotion des technopôles de Vevey et de Lausanne.»

2. Suisse occidentale (fr): Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO); Berne (de)/(fr): Berner Fachhochschule (BFH); Nord-Ouest de la Suisse (de): Fachhochschule Nordwestschweiz (FHSO); Zurich (de): Zürcher Fachhochschule (ZFH); Suisse Centrale (de): Fachhochschule Zentralschweiz (FHZ); Est de la Suisse (de): Fachhochschule Ostschweiz (FHO); Suisse italienne (it): Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana (SUPSI)

3. La HEIG-VD compte 9 filières de formation: Economie d'entreprise; Microtechniques; Systèmes industriels (Conception, Génie thermique, Ingénierie); Génie électrique (Electronique embarquée et Mécatronique, Systèmes énergétiques); Informatique (Logiciel, Systèmes de gestion, Systèmes embarqués communicants); Télécommunications (Réseaux et services); Géomatique (Ecotechnologie, Construction et infrastructures, Géomatique); Ingénierie des médias (Gestion des médias imprimés et interactifs, Gestion des technologies de l'information); Ingénierie de gestion.

(27 janvier 2011)

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