Des «sauvageons» à pognon

Non content d'avoir posé ses panneaux de propagande plusieurs mois avant l'ouverture de la campagne électorale, sans se soucier de la période autorisée, le PLR continue à squatter massivement rues, places et giratoires, voire plates-bandes communales et propriétés privées, dans une débauche de panneaux – du standard F4 jusqu'au gigantesque F12 – et d'encombrantes constructions publicitaires. Et quand des citoyen·ne·s pas très satisfait·e·s se permettent une remarque, ils ont droit à une réponse arrogante du style «j'ai tous les droits et je vais continuer».

Le PLR veut «l'interdiction de la mendicité», «des caméras de surveillance», «le renforcement des effectifs de police» et plus généralement la lutte contre les «incivilités». La loi et l'ordre. Mais pour les autres: pour l'animateur culturel désargenté qui recourt à l'affichage sauvage, mais pas pour le PLR qui «décore» chaque recoin de sa pub; pour le «marginal» qui «encombre» de sa simple présence, mais pas pour le PLR; pour la personne qui laisse la crotte de son chien dans la plate-bande, mais pas pour le PLR qui écrase cette même plate-bande avec ses présentoirs à trombines… Bref, le PLR prône l'ordre mais fait le «sauvageon».

Le point positif est que la disproportion des moyens employés apparaît clairement, physiquement: le PLR veut effacer la claque de 2006 et met le paquet pour cela. Et vient logiquement la question: ces moyens, qui les lui offre ? Moyennant quels engagements de «retour sur investissement» dans les futures décisions prises par une hypothétique majorité PLR ?

Note «philosophique» encore: tout cela aboutira inévitablement à une réglementation pour les prochaines échéances. Comme quoi le libre marché, même celui de la pub électorale, ne s'autorégule pas. Merci au PLR de l'avoir démontré. Et tant pis pour son souhait d'avoir moins de règlements !!

Incohérence, arrogance du fric, inféodation à des intérêts particuliers… voulez-vous vraiment de ça au Conseil communal et à la Municipalité ?