Notre santé nous concerne tous ! Reprenons-la en main !
Le 11 mars 2007, OUI à la caisse unique et sociale


Une initiative pour aujourd’hui…

Une caisse unique, c’est la fin des 87 caisses privées, incontrôlables et incontrôlées, de leurs frais administratifs démultipliés et des mécanismes comptables compliqués et coûteux censés assurer une «saine concurrence» entre elles.
Contrairement à ce qu’on veut nous faire gober, cette apparente concurrence coûte cher: de 1996 à` 2006, les assurés ont changé 2 millions de fois de caisse, ce qui représente plus de deux milliards de francs en coûts administratifs, de démarchage, de publicité etc.

Une caisse sociale, qui prélève des cotisations «en fonction de la capacité économique des assurés», c‘est la fin de la scandaleuse injustice qui veut que Brabeck patron de Nestlé, avec ses quelque 20'000.– de salaire par JOUR paie, pour son assurance obligatoire, la même somme que celui ou celle qui gagne 20'000.– par mois et même que celui ou celle qui gagnerait cette somme par an. C'est cette injustice fondamentale que l'initiative va supprimer.

Une caisse unique et sociale, c’est donc un allégement des cotisations pour la très grande majorité de la population.

… et pour demain

Comme par enchantement, à la veille du vote, les primes ralentissent leur ascension et le camelot en chef des caisses maladie annonce même une extension des soins remboursés. Les belles promesses rendent les fous joyeux.

En fait les projets réels des autorités fédérales vont exactement en sens inverse. Une série de révisions de la Loi sur l’assurance-maladie sont en discussion ou en préparation; elles sont laissées au frais pour l’instant, mais il n’y a aucun doute qu’elles ressortiront en cas d’échec de la Caisse unique et sociale.

Ce qui se prépare, c’est:
• le rétrécissement du catalogue des prestations obligatoires, déjà commencé (certaines médecines dites alternatives), pour le plus grand bénéfice des assurances complémentaires;
• la fin de la liberté de choisir son médecin (suppression de l’obligation de contracter), et la soumission des décisions médicales à l’arbitraire des «médecins-conseils», fonctionnaires des assurances;
• la prise de pouvoir des assurances sur l’ensemble du système de santé par le financement «moniste», c’est-à-dire par les seules assurances, des hôpitaux…
• l’augmentation de la participation des assuré·e·s aux factures (franchise), sous prétexte de les «responsabiliser».

Un enjeu considérable

Les assurances se battent avant beaucoup d’ardeur et d’argent contre la caisse unique et sociale car l’assurance obligatoire leur donne un accès facile et une connaissance très précise de leur «clientèle» pour vendre leurs très lucratives complémentaires, ou même des assurances dans d’autres domaines.

Pour les assuré·e·s, pour toute la population, à l’inverse, le vote sur la caisse unique et sociale est l’occasion de défendre leur droit à des soins de qualité à un coût supportable, qui sans cela sera toujours plus mis en cause.


Le texte de l’initiative:

La Constitution fédérale du 18 avril 1999 est modifiée comme suit:
Art. 117 al. 3 (nouveau)
La Confédération institue une caisse unique pour l’assurance obligatoire des soins. Le conseil d’administration et le conseil de surveillance de cette caisse comprennent un nombre égal de représentants des pouvoirs publics, des fournisseurs de prestations et des organisations de d éfense des assurés.
La loi règle le financement de la caisse. Elle fixe les primes en fonction de la capacité économique des assurés.

C’est une initiative constitutionnelle. Elle ne fixe que des principes généraux. Ce sera au parlement fédéral de les inscrire dans une loi.
Ceux qui agitent l’épouvantail du «monstre bureaucratique» ou de la «ruine des classes moyennes» auront donc tout en main pour bien faire….

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